
Quand un enfant ou un adolescent est en difficulté dans sa scolarité, des tensions peuvent rapidement apparaître dans la famille. Ces difficultés deviennent alors le centre de l’attention, des discussions, de la relation entre le jeune et le parent.
Pourtant, prendre du recul et changer d’attitude permet l’émergence d’un dialogue constructif et positif soucieux du rythme d’apprentissage de l’enfant ou adolescent.
Les attitudes bienveillantes suivantes peuvent servir de guide pour chercher, et trouver, des solutions aux difficultés d’apprentissage.
Patience et acceptation de l’erreur
Admettre que comprendre prend du temps et que la durée qu’une compréhension complète varie fortement d’un enfant à l’autre en fonction, non pas de son intelligence mais des circuits neuronaux qu’il a déjà mis en place.
Ainsi il est fondamental de faire preuve de patience et de ne pas chercher à anticiper les apprentissages en les enseignant précocement alors que parfois l’enfant n’est tout simplement pas prêt à les recevoir. Contrairement à une idée assez répandue, la précocité d’un apprentissage ne garantit pas le niveau de performance à moyen et long terme. En revanche, une fois que l’enfant a appris à son rythme, les compétences installées sont à la fois plus solides et plus consistantes.
Dans ses apprentissages le jeune doit apprendre à faire des hypothèses, les vérifier (ou non en cas d’hypothèses erronées), changer d’idée, faire machine arrière, reprendre la marche avant… Et c’est bien l’erreur qui est au centre de cette dynamique, c’est pourquoi elle doit être considéré comme un des piliers de l’apprentissage qui permettront au jeune de développer son intelligence.
Vous pouvez retrouver l'article "Les 4 piliers de l'apprentissage" dans le blog.
Aider le jeune à apprendre à apprendre
Bruno Humbeeck (psychopédagogue et auteur de nombreuses publications dans le domaine de la prévention des violences scolaires) insiste sur l’importance de transmettre une méthodologie d’apprentissage aux enfants et adolescents.
Il est utile d’expliquer aux enfants comment fonctionne le cerveau, comment il apprend, quelles sont les conditions propices à un apprentissage efficace, quelles sont les méthodes les plus efficaces pour une mémorisation à long terme.
On peut résumer les principales caractéristiques d’une mémorisation efficace comme suit :
Je vous recommande également la lecture des articles du blog "Apprendre comment faire ?" et "4 erreurs à éviter pour bien apprendre".
Accompagner les apprentissages de façon positive et ludique
Quand le jeune est en difficulté dans sa scolarité, il est indispensable de mettre en place des contextes positifs et des cadres ludiques d’apprentissage pour que la tension qui s’instaure avec le parent ne parasite pas le désir de découvrir et l’envie d’apprendre de l’enfant.
Personne n’a jamais dit que l’efficacité devait passer par le sérieux. Au contraire, la joie est (et devrait toujours rester) l’émotion de l’apprentissage. L’intelligence grandit dans la joie. Les humaines arrêtent d’apprendre quand ils arrêtent de s’amuser et qu’ils n’éprouvent plus d’enthousiasme.
Toutes les études en neurosciences prouvent les effets négatifs de l’anxiété sur les apprentissages et démontrent que les émotions positives favorisent la mémorisation.
Proposer des jeux, faire preuve de créativité pour inciter les enfants à apprendre avec plaisir est une aide considérable pour leurs apprentissages.
Voici quelques liens pour des jeux pour les plus jeunes mais vous trouverez de nombreuses autres ressources sur Internet. 7 familles jeux de poche conjugaison
En conclusion, je me permets d’insister sur l’importance de transmettre le plaisir d’apprendre plutôt que le goût de la réussite en étant attentif aux goûts et aux modes de fonctionnement de chaque enfant

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