
Qu’est-ce qui peut donner le désir de réviser ? Les examens approchent et ce n’est pas toujours évident pour le jeune d’être motivé pour :
- Se mettre au travail : comment peut-il faire naître en lui ce désir de vouloir vraiment réviser ?
- Réviser dans la durée : comment garder ce désir d’apprendre ?
Or, sans motivation, le jeune ne peut avoir la force nécessaire et l’envie pour réviser convenablement ses cours. C’est pourquoi je vous propose de passer en revue les conditions propices à la motivation et à l’action !
Savoir pourquoi on travaille, rechercher du sens
Qu’est-ce qui peut donner le désir de réviser pour réussir (l’année scolaire, l’examen ou le concours) ?
La motivation se travaille à court et long terme. Comme pour tout désir, le désir d’apprendre ou de réviser part de l’intérieur de chaque personne. Les professeurs, les parents, les amis, la famille ne peuvent pas faire à la place du jeune.
Celui qui révise est l’auteur de son parcours et il rencontrera probablement des difficultés… qu’il pourra surmonter sous trois conditions :
- quand il est passionné ;
- parce qu’il a un projet : réussir une chose à laquelle il croit, qui va lui apporter un plus, qui représente une étape vers un objectif à long terme ;
- parce que la situation présente a une signification particulière pour lui.
La question devient alors de savoir comment faire en sorte que les révisions soient au service :
- d’un ou plusieurs besoins fondamentaux qui animent le jeune. Cela signifie chercher ce qui le “fait bouger” (par exemple : un besoin d’autonomie, de respect de soi, de justice, de reconnaissance, de mouvement, de pouvoir, etc.)
- ou d’un projet d’être ou de faire (par exemple : être le meilleur, prendre une revanche sociale, rendre fier quelqu’un de cher, créer de belles choses, faciliter la vie des gens, combler un manque, etc.).
Ces besoins ou ces projets doivent être incarnés dans le ou les objectifs à long terme que le jeune se fixe.
Les objectifs à court terme sont les actions à entreprendre chaque jour, chaque semaine pour atteindre les objectifs à long terme (par exemple, cela peut être d’avoir minimum 15 au prochain contrôle afin de remonter sa moyenne du trimestre). La détermination de ces objectifs sera accompagnée d’un plan d’action.
S’aider soi-même en créant les bonnes conditions des révisions
S’aider soi-même c’est se préparer à changer.
Cela veut dire que lorsque le jeune identifie les problèmes qui l’empêchent d’être motivé, il recherche aussitôt les ressources nécessaires pour les régler. Si cela vous impose de changer ses habitudes quotidiennes, il ne doit pas hésiter à le faire.
Pour créer une bonne dynamique de révisions, l’organisation des révisions doit :
- permettre l’autonomie et donner l’occasion de faire des choix : Au lieu de se dire « À partir de demain, je bosse trois heures par jour » et d’abandonner dès le lendemain au bout d’une heure car c’est beaucoup trop par rapport à ce qu’il fait habituellement, il vaut mieux que le jeune se dise « maintenant je bosse 30 minutes, et je travaillerai à nouveau 30 minutes à 14h et 30 minutes à 18h)
- présenter de la nouveauté et combattre l’ennui : Le jeune peut varier ses techniques d’apprentissages, les outils qu’il utilise (Mind Map, Lapbook, Sketchnote, fiches de révision classiques, jeux, palais de mémoire, flash cards…), le lieu de révision (pièces différentes, bibliothèque, en extérieur…), les horaires de révision, la position (assis, allongé, debout), les modalités (seul, en groupe) …
Se récompenser
Une autre technique à considérer pour se motiver est de prendre l’habitude de se récompenser. Pensez à célébrer ses propres réussites, à éprouver de la fierté pour le travail ou les efforts accomplis.
Le sentiment d’accomplissement est un vrai booster dans la vie !
Il s’agit évidemment plus d’un acte psychologique que d’une récompense matérielle. S’offrir une petite promenade dans le quartier, regarder un épisode de sa série préférée, partager sa fierté d’avoir travaillé avec un proche, bref s’approprier ces petites victoires sur la procrastination (le fameux « pas aujourd’hui, la flemme ! « ) ça fait du bien et ça encourage à continuer.
Demander de l’aide
L’entourage peut jouer un rôle dans la motivation du jeune face à ses révisions de différentes façons :
- Par sa bienveillance et ses encouragements en mettant l’accent sur les efforts fournis, le travail abattu, les petits pas faits dans la bonne direction (même si le chemin est encore long),
- En prenant en compte la fatigue et les besoins du jeune : « Comment te sens-tu ? De quoi as-tu besoin pour aller plus loin ? »
- En accueillant sa peur « Je comprends que cet examen te fasse peur, comment pourrions nous faire pour que tu aies moins peur et que tu puisses avancer ? »
- Parfois aussi en rappelant le cadre « tu m’avais dit que tu souhaitais travailler de 18h à 19h30, il est 18h15 et tu n’es pas au travail, que se passe-t-il ? ».
Prendre soin de soi
Pour être motivé et bien réviser, le jeune ne doit surtout pas oublier de prendre soin de lui en commençant par s’offrir des heures de sommeil de qualité.
Il est recommandé de se coucher tôt, de préférence dès les premiers signes de fatigue et de se lever toujours à la même heure et si possible pas trop tard. La régularité des horaires et la durée minimale du repos (au minimum 7 à 8 heures en moyenne selon les personnes) sont les deux composantes d’un sommeil de qualité indispensable avant de commencer une journée de révisions efficaces.
Dormir très tard sous prétexte qu’on s’est couché tard ne permet pas de récupérer dans de bonnes conditions, le risque étant que le corps et le cerveau n’aient pas le temps de se régénérer. Dans ces conditions le jeune risque de rencontrer plus de difficultés de concentration et donc d’avoir plus de mal à rester motivé.
Il est également important de penser aux deux ingrédients qui sont indispensables pour que le cerveau fonctionne de façon optimale :
- L’eau (penser à s’hydrater régulièrement, par petites gorgés tout au long de sa journée de révisions)
- L’oxygène (penser à la fois à s’aérer mais également à bouger pour que le sang circule bien et vienne apporter cet oxygène au cerveau)
En plus clair il est exclu de programmer une journée de révisions sans prévoir des pauses. La clé pour rester avec un bon niveau de concentration tout au long de la journée est de faire régulièrement des pauses courtes (de 3 à 5 minutes) toutes les 20 ou 30 minutes pendant laquelle on boit, on respire et on bouge, mais surtout pendant lesquelles on ne pratique aucune activité addictive ou qui demande un effort au cerveau (pas d’écran, de smartphone, de lecture …).
Et on peut également se donner le droit de se défouler quand la pression devient insupportable : courir, crier, faire une bataille de coussin, danser comme un fou, sauter dans tous les sens, taper dans un punching ball…

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