Réguler ses émotions, comment faire ?

Nous avons vu dans le précèdent article « Réguler ses émotions, ça veut dire quoi ? » pour quelles raisons la régulation des émotions est cruciale chez l’adolescent.


Avant de détailler les différentes étapes nécessaires pour cette régulation, j’aimerai revenir un instant sur la notion d’émotions dites « négatives ».


Souvent, les jeunes que j’accompagne essaient de retenir leur colère ou de cacher leur peur ou encore de maquiller leur tristesse. La seule émotion qu’ils s’autorisent est la joie, les trois autres émotions étant qualifiées de mauvaises ou négatives.

Pourtant ces trois émotions présentent un réel intérêt :

  • La colère qui nous donne une énergie haute pour dominer la situation et lutter.
  • La peur qui nous protège des dangers et assure notre survie.
  • La tristesse qui nous demande de nous concentrer sur nous-même.

Utilisées à bon escient, ces émotions sont positives car elles nous permettent de repérer un problème, de l’indiquer efficacement aux autres et de déclencher une action utile pour le résoudre. Pour cela il est indispensable que nos émotions soient adéquates et proportionnées à la situation.


Il est donc nécessaire non pas de combatte ses émotions mais de les réguler et cela nécessite quatre étapes :

 

1 - Identifier son émotion

C'est-à-dire repérer dans son corps ou dans ses pensées les signaux qui annoncent cette émotion

2  - La nommer précisément pour lui laisser uniquement la place qu’elle doit prendre et ne pas la rendre excessive.

Pourquoi dire « je suis en colère » quand nous somme simplement un peu contrarié ou maussade


Pour cela il existe des listes de vocabulaire pour chacune des émotions. Je vous conseille le jeu de cartes « sentiments et besoins » disponible sur le site Outils du Coach.

3 - Comprendre le besoin qui se cache derrière cette émotion

On peut alors réfléchir à une autre façon de satisfaire son besoin.


4 - Une fois que cette émotion a été reconnue, nommée et comprise, elle devient légitime et il est alors possible de la laisser repartir et de libérer l’énergie nécessaire au passage à l’action.

 


En conclusion, on peut retenir qu’aucune émotion ne se dissipe complètement si l'on ne se prend pas le temps de la reconnaitre et de la comprendre quand elle se manifeste.

Ne pas réguler ses émotions c’est prendre le risque de leur donner le pouvoir de laisser une trace de douleur dans leur sillage.


« Les émotions que l’on n’exprime pas ne meurent pas. Elles sont enterrées vivantes et reviennent nous hanter plus tard sous une autre apparence. » Sigmund Freud


par Collenot Odile 18 novembre 2024
Avez-vous entendu parler des MOOC (Massive Open Online Courses) ? Ces cours en ligne, accessibles gratuitement, sont proposés par des écoles et universités pour permettre à chacun d’explorer des thématiques variées, et notamment de mieux préparer son orientation ou ses études. En France, la plateforme FUN MOOC (France Université Numérique) offre un vaste catalogue, avec des MOOC dédiés spécifiquement aux lycéens et à leur préparation aux études supérieures. 👉 Découvrez le catalogue complet ici : mooc-orientation.fr Trois catégories de MOOC pour guider votre parcours 1. Découvrir une voie de formation Ces MOOC aident les lycéens à répondre à des questions clés comme : Cette filière est-elle faite pour moi ? Les modalités d’enseignement correspondent-elles à ma manière de travailler ? Puis-je enrichir ma lettre de motivation avec des informations pertinentes ? Exemples de MOOC disponibles : La FAC, est-ce pour moi ? Les métiers de l’étudiant pour une adaptation réussie La formation par apprentissage dans l’enseignement supérieur Entrer à l’IUT : les codes pour booster ton dossier La prépa pour tous : oser et réussir 2. Explorer des filières et des métiers Ces cours permettent de mieux comprendre la réalité de certaines études ou de découvrir des métiers dans des domaines variés. Exemples de MOOC disponibles : Le droit, est-ce pour moi ? Introduction aux STAPS Les métiers de l’environnement et de l’aménagement du territoire A la découverte des métiers de la transition écologique Les métiers du numérique pour inventer le monde de demain Ose les métiers de l’industrie et du futur 3. Consolider ses acquis pour réussir sa première année post-bac Ces MOOC permettent aux lycéens de réviser leurs bases pour aborder sereinement leurs études supérieures. Exemples de MOOC disponibles : De l’atome à l’humain, à la racine des mots scientifiques Chimie : ouvrez les portes de l’enseignement supérieur La physique générale pour bien entamer l’enseignement supérieur Maths : les essentiels pour réussir en école de commerce Comment s’inscrire ? Rendez-vous sur la plateforme FUN MOOC . Inscrivez-vous gratuitement. Choisissez un MOOC, explorez son programme détaillé et visionnez une courte vidéo de présentation pour vous faire une idée. Un outil précieux pour l’orientation Les MOOC d’orientation offrent une vision claire et approfondie de certaines filières, aidant les lycéens à : Confirmer leur intérêt pour un domaine d’études. Approfondir leur connaissance des métiers et des parcours. Pour les lycéens encore indécis, ces MOOC peuvent être complétés par des ateliers ou des conférences qui les aideront à identifier leurs compétences et centres d’intérêt, n'hésitez pas à consulter les prochaines dates disponibles !
par Collenot Odile 3 octobre 2024
Tu penses peut-être que tu n’es pas capable, que tu es « nul ». Peut-être que des expériences, des circonstances, ou même des personnes t’ont convaincu de cela. À force, tu as fini par y croire. Tellement que, lorsque tu essaies de faire quelque chose, tu abandonnes rapidement ou échoues avant même de vraiment essayer. Et si tu pouvais changer tout ça ? Imagine un instant : et si, là, tout de suite, tu étais cette personne pleine de confiance, qui connaît sa valeur et ose faire ce qui lui tient à cœur. Que ferais-tu ? Qu’est-ce que cela changerait dans ta vie ? Prends un moment pour y réfléchir. L'idée d'avoir confiance en toi, de t'autoriser à essayer et même à rêver, pourrait transformer ton quotidien. Identifie tes croyances limitantes Nos actions, nos réactions, et même nos attitudes sont influencées par nos croyances, qui fonctionnent comme des filtres entre nous et la réalité. Parfois, ces croyances peuvent nous tirer vers le bas, nous empêcher de nous épanouir pleinement. Alors, comment les reconnaître pour aller de l'avant ? Un bon moment pour entamer cette réflexion est la période des vacances. Prends ce temps pour t’écouter, pour t’observer différemment. Première étape : repère ces petites phrases qui sont souvent des signaux de croyances limitantes. Les « il faut », « je dois », « on ne peut pas faire autrement », « c’est normal », « c’est bien », « c’est mal »… Ces expressions montrent des certitudes figées qui encombrent ton esprit, bloquent ta réflexion et limitent ta créativité. Ensuite, fais attention aux généralisations, ces « toujours », « jamais », qui transforment une seule expérience négative en règle immuable. Enfin, méfie-toi des comparaisons et des superlatifs tels que « mieux », « pire », « plus », « moins ». Ils peuvent te faire oublier une partie importante de la réalité, celle où tu as déjà de la valeur telle que tu es. Donne-toi les moyens de te sentir plus apaisé(e) Quand une de ces phrases te vient à l’esprit, prends le temps de te poser les bonnes questions : Pourquoi faut-il absolument faire cela ? Qui a décidé que cette règle existait ? Peux-tu trouver des contre-exemples, dans ta vie ou autour de toi ? Et si, au lieu de dire « je dois… », tu disais « je choisis de… » ? Remplacer ces mots peut t'aider à reprendre les rênes de tes décisions et à gagner en autonomie. Que t'apporte cette croyance ? Te protège-t-elle ou, au contraire, t'empêche-t-elle d'avancer ? Finalement, c’est à toi de décider si cette croyance mérite d’être gardée ou s'il est temps d'en changer. Pour t’aider à y voir plus clair, je te propose de lire cet article : « Se débarrasser des croyances limitantes qui bloquent les apprentissages » . Prendre conscience de ces croyances et les remettre en question, c’est un pas vers plus de confiance, plus de choix, et une vie qui te ressemble vraiment. Ce que je vaux Tu as de la valeur, indépendamment de ton parcours scolaire, de ta popularité sur les réseaux sociaux, ou de ce que les autres disent de toi. Le simple fait d'être là est déjà une preuve de ta valeur. Ta personnalité, ta manière de fonctionner, tout ce qui fait que tu es « TOI » est précieux . Et cette valeur, elle ne dépend de personne d'autre que de toi. Ce que je veux Si tu avais une baguette magique et que tu pouvais avoir la vie de tes rêves, à quoi ressemblerait-elle ? Savoir ce que tu veux, c’est déjà un grand pas vers la réalisation de tes rêves. Alors, quel est ce rêve que tu veux poursuivre ? S’il te semble difficile ou ambitieux, n'oublie pas : difficile ne veut pas dire impossible ! Où je vais Quelle direction veux-tu donner à ta vie ? Aller dans une direction, ce n’est pas seulement choisir une filière scolaire. C’est décider quel genre de personne tu veux être. Que veux-tu apporter aux autres ? Qu’as-tu envie de créer autour de toi ? Comment veux-tu vivre chaque journée ? Quelle influence veux-tu avoir sur ton environnement, sur la société ? Quelle trace veux-tu laisser ? Ces questions sont profondes, et les réponses te permettront de mieux savoir où tu veux aller. Si ces questions te parlent, si tu veux en savoir plus sur comment dépasser tes croyances limitantes, découvrir ta valeur, et tracer ta propre voie, je t’invite à participer à nos ateliers et conférences. Nous avons conçu ces rencontres pour te donner les clés qui te permettront d'avancer, à ton rythme, vers la vie que tu veux vraiment. Curieux(se) d'en savoir plus ? Viens découvrir notre page Ateliers et Conférences et choisis l’expérience qui te correspond le mieux. 
par Collenot Odile 12 septembre 2024
Lycéen, étudiant : et si tu devenais un pro de la gestion du temps ? Les techniques utilisées par les entreprises peuvent t’aider à être plus efficace dans tes études. En maîtrisant ces lois, tu vas pouvoir : Mieux gérer tes priorités, Réduire les imprévus, Obtenir des résultats réguliers et constants, Savoir quand faire certaines tâches pour être au top, Mieux planifier le temps que tu passes sur tes devoirs (et éviter de te surcharger). Et surtout... tu vas enfin arrêter de te dire "je n'ai pas le temps".
par Collenot Odile 31 mai 2024
On entend de plus en plus souvent parler des fonctions exécutives mais de quoi s’agit-il exactement, pourquoi est-ce si important dans la vie de nos enfants ou adolescents et comment les aider à les développer ? Les fonctions exécutives sont nécessaires dans tous les aspects de notre vie : à l’école, au travail, en amitié, en amour, au moment de prendre des décisions, pour pouvoir compter sur son esprit critique et pour réaliser toutes sortes de tâches avec succès. C'est grâce à elles que l’on peut agir de façon organisée pour atteindre nos objectifs.  Ces fonctions exécutives regroupent plusieurs processus dont : la mémoire de travail (traiter et manipuler les informations en temps réel tout au long de la tâche en cours), l’attention (rester actifs au niveau de la conscience, sélectionner une information, résister aux distractions), la flexibilité (pouvoir changer de point de vue et faire preuve de créativité, anticiper/ prédire/ ajuster), la planification (prévoir mentalement des étapes qui servent à se rapprocher graduellement d’un objectif), l’inhibition (bloquer les informations non pertinentes et réguler son comportement pour rester fixé sur un objectif), la cognition sociale (les fonctions cognitives impliquées dans les interactions sociales qui permettent d’identifier les émotions des autres et d’analyser les situations sociales pour y réagir de manière appropriée). A quoi servent ces fonctions exécutives en particulier dans les apprentissages ?
par Collenot Odile 22 avril 2024
Et si l’on se débarrassait de la peur de l’échec qui paralyse ? Si on changeait de regard ? Si on prenait du recul ? En fait, si nos échecs nous ouvraient d’autres perspectives ? Le constat Quelles sont les conséquences d’une mauvaise note ? D’un examen raté ? D’un redoublement ? Ces échecs, qui n’épargnent aucun étudiant tout au long de son parcours de formation, finissent parfois par entamer la confiance en soi, l’estime de soi et par créer des freins qui se transforment en croyances limitantes ( « Je suis nul.le » ; « Je ne sais pas faire » ; « Je ne suis pas capable de devenir… » ; « Je ne suis pas assez… » ; « Je suis trop… »… ). Ces croyances seront peut-être nourries par de nouveaux échecs qui viendront les renforcer et la boucle sera bouclée, les étudiants ne parvenant plus à donner le meilleur d’eux/elles-mêmes. Voir l’article du blog « Comment se débarrasser des croyances limitantes qui bloquent les apprentissages ? » Or, Michael Jordan disait « J’ai raté 9000 tirs dans ma carrière. J’ai perdu presque 300 matchs. 26 fois, on m’a fait confiance pour prendre le tir de la victoire et j’ai raté. J’ai échoué encore et encore et encore dans ma vie. Et c’est pourquoi j’ai réussi. ». Alors pourquoi ne pas voir en chaque échec la possibilité de recommencer pour faire mieux, pour aller encore plus loin ? Pour cela il est nécessaire de réfléchir différemment, de changer le regard qu’on porte à sa propre situation. 
par Collenot Odile 20 mars 2024
Qu’est-ce qui peut donner le désir de réviser ? Les examens approchent et ce n’est pas toujours évident pour le jeune d’être motivé pour : Se mettre au travail : comment peut-il faire naître en lui ce désir de vouloir vraiment réviser ? Réviser dans la durée : comment garder ce désir d’apprendre ? Or, sans motivation, le jeune ne peut avoir la force nécessaire et l’envie pour réviser convenablement ses cours. C’est pourquoi je vous propose de passer en revue les conditions propices à la motivation et à l’action !  Savoir pourquoi on travaille, rechercher du sens Qu’est-ce qui peut donner le désir de réviser pour réussir (l’année scolaire, l’examen ou le concours) ? La motivation se travaille à court et long terme. Comme pour tout désir, le désir d’apprendre ou de réviser part de l’intérieur de chaque personne. Les professeurs, les parents, les amis, la famille ne peuvent pas faire à la place du jeune. Celui qui révise est l’auteur de son parcours et il rencontrera probablement des difficultés… qu’il pourra surmonter sous trois conditions : quand il est passionné ; parce qu’il a un projet : réussir une chose à laquelle il croit, qui va lui apporter un plus, qui représente une étape vers un objectif à long terme ; parce que la situation présente a une signification particulière pour lui. La question devient alors de savoir comment faire en sorte que les révisions soient au service : d’un ou plusieurs besoins fondamentaux qui animent le jeune . Cela signifie chercher ce qui le “fait bouger” (par exemple : un besoin d’autonomie, de respect de soi, de justice, de reconnaissance, de mouvement, de pouvoir, etc.) ou d’un projet d’être ou de faire (par exemple : être le meilleur, prendre une revanche sociale, rendre fier quelqu’un de cher, créer de belles choses, faciliter la vie des gens, combler un manque, etc.). Ces besoins ou ces projets doivent être incarnés dans le ou les objectifs à long terme que le jeune se fixe. Les objectifs à court terme sont les actions à entreprendre chaque jour, chaque semaine pour atteindre les objectifs à long terme (par exemple, cela peut être d’avoir minimum 15 au prochain contrôle afin de remonter sa moyenne du trimestre). La détermination de ces objectifs sera accompagnée d’un plan d’action.
par Collenot Odile 29 février 2024
Quand un enfant ou un adolescent est en difficulté dans sa scolarité, des tensions peuvent rapidement apparaître dans la famille. Ces difficultés deviennent alors le centre de l’attention, des discussions, de la relation entre le jeune et le parent. Pourtant, prendre du recul et changer d’attitude permet l’émergence d’un dialogue constructif et positif soucieux du rythme d’apprentissage de l’enfant ou adolescent. Les attitudes bienveillantes suivantes peuvent servir de guide pour chercher, et trouver, des solutions aux difficultés d’apprentissage. Patience et acceptation de l’erreur Admettre que comprendre prend du temps et que la durée qu’une compréhension complète varie fortement d’un enfant à l’autre en fonction, non pas de son intelligence mais des circuits neuronaux qu’il a déjà mis en place. Ainsi il est fondamental de faire preuve de patience et de ne pas chercher à anticiper les apprentissages en les enseignant précocement alors que parfois l’enfant n’est tout simplement pas prêt à les recevoir. Contrairement à une idée assez répandue, la précocité d’un apprentissage ne garantit pas le niveau de performance à moyen et long terme. En revanche, une fois que l’enfant a appris à son rythme, les compétences installées sont à la fois plus solides et plus consistantes. Dans ses apprentissages le jeune doit apprendre à faire des hypothèses, les vérifier (ou non en cas d’hypothèses erronées), changer d’idée, faire machine arrière, reprendre la marche avant… Et c’est bien l’erreur qui est au centre de cette dynamique, c’est pourquoi elle doit être considéré comme un des piliers de l’apprentissage qui permettront au jeune de développer son intelligence. Vous pouvez retrouver l'article " Les 4 piliers de l'apprentissage " dans le blog. Aider le jeune à apprendre à apprendre Bruno Humbeeck (psychopédagogue et auteur de nombreuses publications dans le domaine de la prévention des violences scolaires) insiste sur l’importance de transmettre une méthodologie d’apprentissage aux enfants et adolescents. Il est utile d’expliquer aux enfants comment fonctionne le cerveau, comment il apprend, quelles sont les conditions propices à un apprentissage efficace, quelles sont les méthodes les plus efficaces pour une mémorisation à long terme. On peut résumer les principales caractéristiques d’une mémorisation efficace comme suit :
par Collenot Odile 26 décembre 2023
Le défi numéro 1 des collégiens, lycéens ou étudiants est d’arriver à apprendre et à mémoriser durablement leurs cours. Le plus souvent on s’épuise à relire ses cours ou à travailler dans l’urgence. Le risque alors est de ne pas construire sur le long terme et de tomber dans les pièges classiques dont les conséquences peuvent être fâcheuses. Je vous propose de détailler les quatre pièges les plus fréquents dans les apprentissages et de vous partager quelques astuces pour les éviter ou les déjouer. 1. L’illusion d’apprentissage ou confondre apprendre et comprendre : C’est une erreur très fréquente, quand on a l’impression de tout savoir parce qu’on a tout compris. Par exemple, on regarde une vidéo ou on lit un cours et on a l’impression que c’est bon comme si la connaissance s’était automatiquement téléchargée dans notre cerveau. Malheureusement ce n’est pas le cas car on a confondu « comprendre » avec « apprendre » ce qui n’est pas la même chose. Évidemment la première étape pour apprendre c’est d’abord de comprendre mais si on s’arrête là, on risque d’oublier très vite. Soyons honnête, combien de fois s’est-on dit devant la correction de l’évaluation qu’on a raté « Ah mais oui je le savais ! » ou « Pourtant j’avais tout compris ! » ? C’est ce que l’on appelle l’illusion d’apprentissage Une fois qu’on a compris une notion, notre cerveau nous envoie inconsciemment des petits messages du type « C’est bon là, tu peux passer à autre chose ! ». Il est indispensable de résister à ce message et de s’assurer que l’on a appris en plus d’avoir compris. Comment faire : mes deux techniques préférées Essayer d’enseigner à son tour ce que l’on a appris à quelqu’un (ou à son chat, son doudou, ou seul devant le miroir) Partir d’une feuille blanche et faire un schéma ou écrire tout ce dont on se souvient du cours. 2. Rester dans sa zone de confort : Il arrive souvent que, inconsciemment, on concentre nos efforts sur les choses qu’on maîtrise déjà. et que l’on évite d’apprendre les concepts les plus difficiles. On a l’impression de bien travailler, d’être efficace et d’avancer vite et, petit à petit, ces fameux concepts difficiles que l’on refuse d’apprendre nous semblent de moins en moins importants. Jusqu’à ce que l’évaluation porte justement sur ces notions difficiles ! Car malheureusement, les concepts qui nous paraissent les plus difficiles sont souvent les plus importants et ceux qui nous permettront d’avancer par la suite dans nos études. Il est donc indispensable de ne pas passer trop de temps dans sa zone de confort et de se mettre chaque jour au défi de « consacrer quelques minutes à essayer de comprendre une notion difficile »
par Collenot Odile 18 octobre 2023
On entend de plus en plus souvent parler de régulation émotionnelle. Pourtant, je ne suis pas sûre que ce concept soit clair pour tous. A titre d’exemple, les jeunes que j'accompagne pensent qu’il suffit de ne pas montrer ses émotions pour savoir les réguler. En fait, savoir réguler ses émotions regroupe les capacités suivantes : · identifier et accepter les émotions, · les comprendre, · et pouvoir adapter son comportement à ses émotions selon l’environnement et le contexte. Il ne faut pas supprimer ou ignorer les émotions, mais bien les intégrer de manière saine et constructive dans nos vies. Pour l’adolescent, la régulation des émotions est cruciale L’adolescence, comme chacun le sait, est une période de grands changements et de bouleversements émotionnels. Le jeune fait face à de nouvelles responsabilités, des pressions sociales accrues, des amitiés changeantes, des engagements amoureux et des défis personnels qui peuvent entraîner des fluctuations émotionnelles importantes. Et ce d’autant plus que son cerveau, en pleine réorganisation, n’est pas physiologiquement équipé pour l’aider à gérer ses émotions. Dans ce contexte, l’accompagner vers une meilleure régulation émotionnelle est essentiel. En effet, apprendre à gérer et à canaliser efficacement ses émotions peut avoir des avantages significatifs : 1. Réduction du stress et de l’anxiété 2. Renforcement des compétences sociales Les émotions non régulées peuvent avoir un impact négatif sur les relations avec les amis, la famille et l’entourage. Savoir exprimer ses émotions de manière constructive favorise une communication ouverte et une meilleure compréhension mutuelle. Le jeune qui maîtrise la régulation émotionnelle est mieux équipé pour communiquer efficacement, résoudre les conflits de manière constructive et maintenir des relations positives et saines. 3. Prise de décisions éclairée En régulant ses émotions, le jeune peut limiter Ses réactions impulsives et commencer à prendre des décisions éclairées, basées sur la réflexion et la logique. 4. Réussite scolaire Le jeune qui est en mesure de gérer son stress, de rester concentré et de surmonter les obstacles émotionnels, parfois douloureux, est plus susceptible d’atteindre ses objectifs qu’ils soient scolaires ou extrascolaires. La régulation émotionnelle favorise le développement de l’identité propre du jeune et de son estime de soi La régulation émotionnelle est une étape clé de la construction personnelle du jeune. Mieux faire face aux défis de sa vie quotidienne, améliorer son bien-être mental, développer ses compétences sociales et prendre des décisions réfléchies, les avantages de la régulation émotionnelle sont nombreux. Il est donc essentiel d’offrir aux adolescents des outils et des ressources pour développer leurs compétences en matière de régulation émotionnelle. C’est ce que je vous propose au travers de mes accompagnements individuels ou ateliers collectifs (n’hésitez pas à me contacter pour plus de renseignement en cliquant sur contact ). Je vous recommande tout particulièrement de permettre au jeune d’étoffer son vocabulaire pour parler de ses émotions avec le jeu de cartes « Sentiments et Besoins » disponible sur le site Outils du Coach .
par Collenot Odile 26 septembre 2023
Depuis que j’accompagne des jeunes, « Je suis nul en maths » est l’une des phases que j’entends le plus souvent. Mais est-ce vraiment une fatalité ? Et si c’était une croyance ? Il s’agit en fait d’une croyance dont l’origine se trouve dans les tous premiers pas que l’enfant fait en mathématiques à l’école. Très tôt, en fonction de ses tous premiers résultats l’enfant rentre alors dans l’une des deux catégories : «bon» ou «pas bon» en maths. Et l’engrenage se met en marche. A force d’entendre à l’école, au collège, à la maison parfois, qu’il n’y arrive pas bien, qu’il n’a pas un esprit logique ou cartésien, et, à force de constater qu’il ne sait pas faire aussi bien que les autres, qu’il doit travailler plus, etc. l’enfant finit par développer cette croyance qu’il est nul en maths ou qu’il n’est pas capable. Il met alors, inconsciemment, tout en œuvre pour donner raison à cette croyance. C’est ce que l’on appelle la prophétie autoréalisatrice : Le «je suis nul en maths» devient «pas la peine d’essayer, je n’y arriverai pas». Quand l’enfant a du mal avec les exercices mathématiques, son cerveau associe les maths à de la douleur ou de la souffrance. Or notre cerveau est programmé pour éviter la souffrance tout en allant vers ce qui lui demande le moins d’effort. C’est pourquoi, face à son exercice de maths, l’enfant reçoit de son cerveau le message « n’essaie même pas, tu n’y arriveras pas. » Deux facteurs permettent à cette croyance de se développer 1 - Pour certains enfants, les mathématiques arrivent trop tôt dans la scolarité Les enfants ne se développent pas tous de la même manière ou au même rythme et il peut y avoir une grande hétérogénéité dans la maturité cérébrale des enfants d’une même classe. Je vous rappelle que le cortex préfrontal (qui dans notre cerveau est, entre autres, le siège de l’analyse, de la logique, de la déduction nécessaires aux mathématiques) n’arrive à maturité complète qu’à l’âge de 25 ans ! Pour certains enfants, le développement est plus rapide ou se fait plus tôt, donc quand on leur propose des mathématiques dans leur scolarité, cela ne pose aucun problème. Pour d’autres enfants, ce développement est plus lent et intervient plus tardivement et l’initiation aux mathématiques va être plus compliquée car elle arrive trop tôt. 2 – Le manque d’intérêt Nous avons tous des goûts ou des appétences pour certaines choses. Chez l’enfant, certaines de nos formes d’intelligences se développent plus vite non pas parce qu’il n’est pas capable de développer les autres mais parce qu’il va trouver de l’intérêt à développer celles-là en particulier. La motivation de l’enfant fera qu’il développera plus de capacités en mathématiques ou en littérature, en dessin, en sport, etc. En revanche, s’il y a de la souffrance, très vite, l’enfant va mettre de côté cette forme d’intelligence et ne plus la développer Conseils pour aider les enfants à retrouver le goût des maths Pour réconcilier votre enfant avec les mathématiques vous pouvez : Tout d’abord l’aider à prendre conscience de son investissement réel dans cette matière (apprend-il réellement ses leçons, quelle est sa participation en cours …). Comme dans les autres matières, sans investissement de la part de l’enfant, il est illusoire d’attendre des progrès. Ensuite le rassurer en acceptant les erreurs et en l’aidant à se poser les bonnes questions. Transformer le « Je suis nul » par « Je n’y arrive pas encore ». 
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